Nous allouons 110 millions d’euros aux médecins traitants pour le remplissage du volet de synthèse médicale de leurs patients (antécédents, traitements, etc.). Ce document est crucial pour la coordination entre professionnels, notamment pour le lien ville/hôpital. Cette rémunération sera versée par paliers : 1 500 euros si le médecin remplit cette synthèse médicale pour 50 % de ses patients en ALD ; 3 000 euros s’il le fait pour 90 % de cette patientèle. À cela s’ajoute un bonus de 20 % si les données sont versées en format structuré, car tout cela prend du temps au médecin.
Demain, l’alimentation du DMP sera quasi-automatique grâce à la mise à jour des logiciels métiers, financée directement par le Ségur à hauteur de 100 millions d’euros. L’idée est donc moins de la rendre obligatoire que d’accompagner le mouvement du partage des données par des mécanismes incitatifs. De nouveaux indicateurs ont été introduits dans le forfait structure : alimentation du DMP, utilisation de la messagerie sécurisée avec le patient, de la e-prescription, de l’application carte Vitale… Chacun de ces items, facultatifs, est pris en compte dans le forfait structure, à hauteur de 100 millions d’euros en 2022 et 100 millions d’euros en 2023.
Mon espace santé n’est pas un objet conçu pour faire des économies. L’enjeu est d’abord de rendre le système plus performant, avec des patients mieux informés et des professionnels connectés. D’ici à deux ans, lorsque tout le monde utilisera Mon espace santé, effectivement, la prise en charge sera plus rapide, les examens non redondants, les renouvellements d’ordonnance facilités… Et nous gagnerons en productivité. C’est un outil très puissant, toutes les planètes sont alignées pour franchir une étape décisive sur le numérique en santé, on y croit !
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