Centres de santé franciliens : la Croix-Rouge se donne jusqu'au 30 juin pour trouver un nouvel acquéreur après le retrait du groupe Ramsay

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Publié le 18/05/2022

Crédit photo : PHANIE

Après un an de négociations – dont six mois de discussions exclusives – le groupe de cliniques Ramsay Santé a mis fin aux pourparlers avec la Croix-Rouge française. La filiale française du groupe Ramsay Health Care, spécialisée dans l’hospitalisation privée (350 établissements dans cinq pays européens, dont 130 en France), s’était engagée à reprendre six centres de santé franciliens de la Croix-Rouge (deux à Paris et quatre dans les Hauts-de-Seine) et un centre d’information et de dépistage (CeGIDD).

La Croix-Rouge française a pris acte de cette décision et affirme qu'« aucune fermeture n'est envisagée ni plan social », répondant aux inquiétudes du personnel des centres concernés.

Activité déficitaire

La Croix-Rouge se donne « jusqu'au 30 juin » pour rouvrir la discussion « avec d'autres repreneurs éventuels, notamment ceux avec qui les discussions avaient ou prendre fin en raison de la négociation exclusive avec Ramsay ». Dans cette phase de recherche d'un nouvel acquéreur, elle favorisera prioritairement « un acteur du milieu non lucratif ».

Parallèlement, elle enclenche une réflexion sur le modèle économique permettant le maintien des activités en son sein. La vente des centres de santé a été décidée en raison d'une activité déficitaire « depuis plusieurs années », selon la direction de la Croix-Rouge. 

Ces informations ont été confirmées au « Quotidien » par Jean-Paul Thomas, délégué syndical central CFDT à la Croix-Rouge française. « Les activités de ces centres de santé sont structurellement déficitaires, explique-t-il. Notre grande difficulté est de recruter des médecins, des dentistes en raison d'un salaire peu attractif au regard de la rémunération pratiquée dans le secteur libéral ».

L'avenir de ces structures devrait être évoqué lors d'une assemblée plénière du prochain comité social et économique central (CSE), du 2 juin. « Malheureusement, je ne vois pas qui, dans les autres structures associatives, souhaite reprendre ces centres, souffle-t-il. L'alternative, c'est un plan de sauvegarde de l'emploi avec des licenciements, en sachant que la Croix-Rouge est déjà engagée dans un PSE national. »


Source : lequotidiendumedecin.fr