« Hôpitaux de la mort » qui « débranchent les gens pour accélérer leur départ » : tollé après les propos du député de la Guadeloupe Élie Califer

Par
Publié le 12/04/2023

Crédit photo : AFP

Dans le cadre de l'audition le 4 avril de la Pr Dominique Le Guludec, présidente du collège de la Haute Autorité de santé (HAS), par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, les propos accusateurs d’Élie Califer, député de la quatrième circonscription de la Guadeloupe, ont créé émoi et polémique.

Dans son intervention, le parlementaire (Socialistes et apparentés, membre de l'intergroupe Nupes) a pointé du doigt la « situation catastrophique » des établissements de la Guadeloupe durant les vagues Covid, allant jusqu'à parler d'« hôpitaux de la mort », rapporte « franceinfo Guadeloupe ». Pire, on aurait « débranché les gens pour accélérer leur départ », des mesures extrêmes dues, toujours selon ce député, à la suspension des soignants non vaccinés et au manque de personnel.

La Fédération hospitalière de Guadeloupe (FHG, antenne locale de la FHF) a jugé ces propos publics « offensants » à l’égard des hôpitaux de Guadeloupe. Elle ajoute que le député « met à mal l’honneur et le dévouement de tous les personnels hospitaliers de nos établissements ». Et de rappeler que les hôpitaux publics sont « un bien commun précieux qui doit être soutenu », tandis que les hospitaliers « méritent notre respect pour leur action déterminée et courageuse pendant cette crise ». Pas en reste, Éric Guyader, directeur du CHU de la Guadeloupe, a estimé que les propos « mensongers » du député devaient être « condamnés avec la plus extrême fermeté ».

Excuses et explications

Le 8 avril, Élie Califer a tenu à présenter ses excuses « à celles et ceux qui ont pu être heurtés ». Le député assure dans un communiqué qu'il n’était pas question à travers ses propos « d’accuser ou de diffamer tous les personnels engagés au quotidien » durant la pandémie. Ses déclarations, explique-t-il encore, « se voulaient l’écho des incontestables manques de moyens humains et matériels » au plus fort de la crise. Le député, lui même ancien président de la FHG, entendait alerter le gouvernement sur les « difficultés » particulières des hôpitaux insulaires. Il souhaitait enfin relayer la « souffrance vécue par nombre de personnels ostracisés après avoir été applaudis ».


Source : lequotidiendumedecin.fr