Les politiques, et associations de tout poil se mobilisent depuis des années pour tenter d’améliorer la situation de certains pays africains. De cette manière, les conditions médico-sociales (même s’il est difficile de crier victoire) s’améliorent pour certaines de ces nations.
Cependant, nous restons peu informés du désarroi en matière de santé de la population du Venezuela. Ce pays qui pouvait autrefois s’enorgueillir de former des praticiens de santé de qualité, et qui jouissait du fait de richesses pétrolières d’une bonne qualité de vie, vit une situation dramatique au niveau médical.
Outre l’augmentation de l’incidence de certaines pathologies (tuberculose, diphtérie…) autrefois rare dans ce pays, celle du paludisme est devenue préoccupante. Les chiffres concernant cette parasitose en Amérique du Sud étaient, il y a quelques années de cela, confidentiels.
Malheureusement, cette pathologie à la lumière de la faillite d’un système médical est revenue sur le devant de la scène au Venezuela. Entre 2000 et 2016, les pouvoirs publics ont enregistré une augmentation de 709 % du nombre de cas de paludisme (1). Le nombre de décès en relation avec cette pathologie a également augmenté de 540 %, alors qu’il est simple en 2017 de traiter ce fléau.
Comment peut-on rester insensible à cette situation qui compromet la santé de toute une population ? À une période où les pays émergents tentent de redresser la barre en matière de santé, il est triste de voir que certains plus riches voient une dégradation inquiétante de leur situation ; un rétropédalage qui doit nous interpeller.
(1) Vinogradoff L. Alertan de que la epidemia de malaria avanza sin control en Venezuela. http://www.abc.es/internacional/abci-alertan-epidemia-malaria-avanza-si…
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