Le laboratoire à idées est-il en panne ? Sur la politique de santé, l'opposition actuelle semble en tout cas à la peine. «Le Quotidien» a profité du lancement officiel cette semaine par la ministre de la Santé des mesures du Plan Ma santé 2022 pour faire la tournée des popotes. Résultats des courses : de la droite à la gauche en incluant les extrêmes, la machine à concepts ne semble pas avoir recommencé à fonctionner. Non que les ténors santé des Républicains, de la France Insoumise ou du Parti socialiste soient soudainement frappés de mutisme. Sur les travées de l'Assemblée, à la radio ou dans les réseaux sociaux, on les entend protester, parfois avec véhémence, qui sur l'élargissement de la PMA, à droite, qui sur les fermetures d'hôpitaux et les restrictions budgétaires, à gauche. Et pour autant, dans tous les camps on a du mal à proposer des alternatives à la politique du moment. Comme s'il n'existait pas de solution de rechange au plan annoncé par Emmanuel Macron mi-septembre.
Cette retenue est surement temporaire. A ce stade du quinquennat, il est encore bien tôt pour préparer l'alternance. Rien d'étonnant donc à ce que, dans les partis politiques, les task forces soient encore en sommeil. Les partisans du gouvernement verront dans ce silence le signe qu'il a tapé dans le mille en trouvant les solutions idoines dont le système de santé à besoin ici et maintenant. Las ! La relative discrétion de l'opposition tiendrait plutôt au climat assez serein entretenu jusque-là par le pouvoir avec les syndicats de médecins. A moins qu'il ne faille rattacher aussi la modération des adversaires du gouvernement à la difficulté qu'ont toujours eu gauche et droite à se différencier vraiment sur la politique de santé. Un terrain sur lequel la première sait se montrer parfois libérale, quand la seconde s'affiche volontiers sociale. Cherchez l'erreur...
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