Les résultats de l'élection présidentielle « nous obligent pour la suite » avait déclaré Olivier Véran, au soir du deuxième tour, allusion à la forte abstention et aux scores de l'extrême-droite et probable projection vers les législatives.
Si les candidats de la majorité présidentielle ne sont pas officiellement investis pour l'instant, le ministre de la Santé, Olivier Véran, n'a pas fait mystère de sa volonté de candidater à un nouveau mandat de député dans sa circonscription de l'Isère, dix ans après son entrée au Palais Bourbon. Élu à l'époque comme suppléant de Geneviève Fioraso, nommée ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le premier gouvernement Hollande, il avait siégé sur les bancs socialistes de 2012 à 2015 avant de se faire élire député, sous les couleurs de la République en marche, en 2017, frôlant la victoire au premier tour.
Cette fois-ci, la bataille pourrait être plus difficile pour le neurologue hospitalier face au très bon score de Jean-Luc Mélenchon, arrivé loin devant Marine Le Pen dans cette circonscription qui comporte une partie de Grenoble, dirigée par un maire EELV depuis 2014. Né et ayant grandi et étudié dans le département, Olivier Véran est resté, tout du long de son mandat de ministre, en lien avec sa circonscription – ne serait-ce que par ses attaches familiales – n'hésitant pas à cultiver ses réseaux politiques régionaux et à participer, autant que de possible, à la vie publique locale. En janvier et novembre 2021 ainsi qu'en février 2022, il avait aussi effectué trois visites ministérielles dans son ancien CHU.
Société civile
C'est dans le département voisin de la Haute-Savoie que la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, a annoncé vendredi dernier son intention de se présenter pour un premier mandat de députée. Issue du monde associatif et militant dans le champ du handicap, elle avait été appelée en 2017 au gouvernement, sans expérience politique préalable, ce qui ne l'a pas empêchée de garder son portefeuille pendant tout le premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Elle brigue aujourd'hui la succession de la députée LREM locale qui avait quitté son siège et le parti présidentiel en janvier dernier.
En revanche, l'autre ministre issu de la société civile ayant occupé des bureaux de l'avenue de Ségur, le communicant Adrien Taquet, chargé de l'enfance et de la famille, à partir de janvier 2019, sous le gouvernement Philippe puis Castex, se met en retrait de la vie politique. Celui à qui l'on prête d'avoir trouvé le nom et le logo du parti fondé par Emmanuel Macron – et dont il a cofondé le mouvement en 2016 – a annoncé son intention de raccrocher les gants. « Vient le temps de consacrer un peu plus de temps à mes proches et à ma propre famille », explique sur Twitter, le secrétaire d'État.
Troisième mandat
Plus expérimentée en politique, la ministre déléguée chargée de l'autonomie, Brigitte Bourguignon, se lance à nouveau dans la bataille des législatives. Dans sa sixième circonscription du Pas-de-Calais, l'ancienne présidente de la commission des Affaires Sociales de l'Assemblée nationale (avant sa nomination au gouvernement), se représente pour un troisième mandat, après avoir été – comme son ministre de tutelle – députée socialiste puis LREM. Il y a un an à peine, elle avait déjà dû se représenter devant les électeurs, à la faveur d'une législative partielle, car son suppléant ne voulait plus continuer à occuper son siège à l'Assemblée nationale. Elle l'avait alors emporté face à une candidate RN, dans un contexte d'abstention élevée.
Enfin, peu populaire auprès des carabins, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, n'a pas fait acte de candidature aux législatives à ce jour, laissant présager un retour à ses chères études.
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