E. coli, la bactérie commensale la plus représentée dans le microbiote digestif, n'est pas qu'un « voleur de fer ». Loin de là, la bactérie, en produisant une entérobactine particulière chélateur du fer, ou sidérophore, permettrait à l'hôte de mieux absorber le fer, suggère une étude dans « Cell ».
Jusqu'à présent, on pensait que l'entérobactine permettait de récupérer le fer pour la propre survie de la bactérie. Deux scientifiques de l'université du Colorado, Bin Qi et Min Han, montrent chez le ver C. elegans que le sidérophore se lie au fer mais aussi à une sous-unité de l'ATP synthase de la mitochondrie de l'hôte, ce qui permet son entrée dans la cellule.
Une entérobactine bénéfique
Dans leurs expérimentations, les scientifiques ont introduit chez les vers des E. coli génétiquement modifiés ne produisant plus d'entérobactine. Leur croissance était lente et le taux de fer restait bas. Quand l'entérobactine était réintroduite, les vers se développaient de nouveau normalement et les taux de fer repartaient à la hausse.
Ce qui fait dire à Min Han, l'étude ayant montré la conservation de ce mécanisme chez les mammifères, que les hôtes « dont les humains ont appris à travers le temps à le détourner à leur profit ».
La carence en fer est le trouble nutritionnel le plus fréquent, l'anémie ferriprive concernant près d'un quart de la population mondiale, les femmes, les enfants et les habitants des pays en développement. Cette découverte sur l'entérobactine ouvre la voie à de nouvelles thérapeutiques en complément ou en remplacement du traitement martial.
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