Si elles reconnaissent un « scandale sanitaire », les deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris chargées de l'affaire du chlordécone aux Antilles ont mis un terme à l'information judiciaire ouverte en 2008 avec un non-lieu. Plusieurs parties civiles ont annoncé faire appel.
Utilisé dans les bananeraies pour lutter contre le charançon, le chlordécone a été autorisé en Martinique et en Guadeloupe jusqu'en 1993, provoquant une pollution importante, alors qu'il a été interdit en France métropolitaine dès 1990.
Reconnaissant une « atteinte environnementale dont les conséquences humaines, économiques et sociales affectent et affecteront pour de longues années la vie quotidienne des habitants », les deux juges ont fait part dans l'ordonnance de leur difficulté de rapporter la preuve pénale des faits dénoncés, commis des années avant le dépôt de plaintes. Les deux juges invitent assez ouvertement les victimes du chlordécone à saisir d'autres instances.
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