L’Institut Pasteur anticipe une baisse des besoins hospitaliers « à court terme »

Par
Publié le 21/04/2021
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : Phanie

Alors que le nombre de patients atteints de Covid-19 hospitalisés en « soins critiques » (réanimation, soins intensifs et surveillance continue) a légèrement augmenté en début de semaine (5 984 patients le 20 avril contre 5 970 la veille) et que les admissions à l’hôpital sont en légère baisse (31 086 patients le 20 avril, contre 31 214 la veille), une mise à jour des projections « à court terme » des besoins hospitaliers de l’Institut Pasteur laisse entrevoir un infléchissement dans les deux semaines à venir.

Cette projection s’appuie sur les données d’un « modèle d’ensemble » (moyenne des projections de plusieurs modèles), élaboré pour agréger plusieurs types de prédicteurs : épidémiologiques (nombre de cas, taux de positivité des tests, hospitalisations, admissions en soins critiques), météorologiques (température, humidité) et de mobilité (volume de fréquentation de certains lieux ou le volume de requêtes d’itinéraires).

De 5 900 lits occupés en soins critiques à environ 5 100

Selon cette approche, le nombre d’admissions et de lits occupés devrait décroître au niveau national, malgré une disparité au niveau des régions métropolitaines. Ainsi, d’ici au 2 mai, le nombre de lits occupés en soins critiques pourrait passer du seuil de 5 900 autour duquel il se situe depuis une dizaine de jours à environ 5 100 lits. Mais cette vue d’ensemble masque des résultats plus contrastés entre différents modèles selon les prédicteurs épidémiologiques utilisés : « les quatre modèles individuels qui utilisent le nombre de tests positifs prévoient une baisse alors que les deux modèles individuels qui utilisent le taux de positivité prévoient plutôt un plateau », soulignent les modélisateurs. Et de rappeler les incertitudes inhérentes aux projections et le contexte particulièrement instable de l’épidémie actuelle où les effets des mesures restent difficiles à anticiper.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, n’en a pas moins annoncé, le 20 avril, l’amorce d’une « décroissance de l'épidémie ». Dans une interview donnée au quotidien régional « Le Télégramme », il juge la situation encore « fragile » : « la descente n’est pas encore suffisamment rapide », alerte le ministre, invitant à poursuivre les efforts. 

« Malgré une décrue de l'épidémie encore fragile, l'exécutif maintient son objectif de lever progressivement les restrictions dès le mois de mai, en supprimant la limite des 10 km le 2 mai au soir et en rouvrant les terrasses mi-mai », rapporte par ailleurs l'AFP.


Source : lequotidiendumedecin.fr