Maltraitance en EHPAD : des dysfonctionnements « marginaux » selon les directeurs

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Publié le 29/09/2016
retraite maltraitance

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Crédit photo : S. TOUBON

Une récente enquête de Mediapart sur « les mauvaises manières des maisons de retraite » a jeté le trouble dans le secteur des EHPAD, posant à nouveau la question de la prise en charge de la fin de vie.

Publiant les témoignages de nombreux proches de résidents et de salariés de maisons de retraite médicalisées publiques et privées, le site d'informations dénonce les difficiles conditions de travail, le « manque chronique de moyens  » doublé d'une réelle pénurie de personnel formé, qui entraînent des situations proches de la maltraitance. 

Personnes âgées clouées au lit, pas habillées ou changées, à qui l'on réduit la toilette, recevant des portions réduites ou qui risquent la déshydratation : les manquements relevés sont nombreux. 

Pas d'amalgame

« Tout ne tourne pas rond dans le monde des EHPAD, quels que soient leur statut ou même les tarifs pratiqués dans le privé, parfois faramineux… jusqu'à 6 000 euros par mois », avance Mediapart, au terme de cette enquête, qui déplore « la désinvolture des directions vis-à-vis des alertes lancées ».

La Fédération nationale des associations de directeurs d'établissement et services pour personnes âgées (FNADEPA) a réagi, rappelant notamment que les 7 350 EHPAD recensés en France sont soumis à des évaluations internes et externes rigoureuses (tous les 5 à 7 ans) et peuvent faire l'objet de contrôles inopinés. « Il peut exister marginalement des situations de dysfonctionnement », reconnaît la Fédération.

Elle refuse cependant les « amalgames sur l'ensemble des structures » pouvant suggérer des cas de maltraitance généralisée, et regrette que soient occultées les « nombreuses innovations et l'accompagnement de qualité réalisés par les professionnels ». « Il est urgent de mettre en place un nouveau plan de financement en direction des établissements et services pour personnes âgées », concluent cependant les directeurs. 


Source : lequotidiendumedecin.fr