Jusqu’à la création des Living lab, en 2003 aux États-Unis , les patients s’équipaient avec divers dispositifs médicaux mis sur le marché, pas toujours adaptés à leur demande. L’originalité du Living Lab tient au fait que le patient est présent à toutes les étapes dès la conception du produit, en interface avec les cliniciens, les chercheurs et les industriels qui connaissent parfois mal le monde du handicap, dans une réflexion commune sur ses besoins et l’usage potentiel d’un produit qui peut être un dispositif, une méthode, un outil de communication, etc.
Pour les sujets âgés, le projet e-monitor’age, développé dans la région de Limoges, est destiné aux EPHAD avec un système de supervision intelligente des soins, partant des besoins des patients et développé par le personnel soignant pour une plus grande efficacité des personnels au service des résidents
«Dans notre CHU, nous avons développé des pictogrammes destinés aux patients hospitalisés, commente le Pr Arnaud Dupeyron. Pour faciliter la transmission, parfois difficile, de ses besoins pour une aide à la toilette, à la marche, à la communication…, le patient choisit avec l’équipe le pictogramme, sous forme de magnet qui lui correspond, pour indiquer ses limitations, ses habitudes ou ses acquis d’autonomie ; ceci, permet des transmissions ciblées plus faciles à gérer notamment pour le suivi de l’évolution du patient ».
Tous les outils technologiques disponibles permettent d’envisager des applications interagissant avec l’environnement pour faciliter la vie des personnes âgées ou des handicapés. Si les Living Lab « Santé et autonomie » travaillent beaucoup dans ce domaine, d’autres sont plus axés vers la performance, comme celui de l’évaluation fonctionnelle de genou d’une équipe canadienne. L’approche participative a permis le développement et le transfert technologique vers un partenaire industriel d’une nouvelle méthode d’évaluation fonctionnelle du genou, le KneeKG. Impliquant chercheurs, patients et chirurgiens un logiciel a été créé pour mieux comprendre le fonctionnement d’un genou et permettre aux chirurgiens d’améliorer les résultats dans la chirurgie ligamentaire avec une réévaluation permanente de la technologie.
«Le « centre d’évaluation des dispositifs médicaux destinés au handicap » que nous avons créé à Nîmes, travaille en interface avec les industriels soit pour développer du matériel soit pour le tester, comme des barrières de lit, des dispositifs de redressement, des plates-formes évaluant l’assise et la stabilité en fauteuil roulant, des détecteurs de mouvements pour la prévention des chutes, des aides aux mouvements extrêmes des bras pour les travailleurs en difficulté, etc. À terme nous pensons pouvoir évoluer vers un laboratoire vivant en réunissant tous les acteurs autour d’un même but centré sur le patient et ses besoins », explique le spécialiste.
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