Fait assez inhabituel, un laboratoire, Boehringer-Ingelheim (B-I) a tenu à faire connaître son désaccord avec l’avis de la commission de transparence qui vient de revoir à la baisse le service médical rendu (SMR) de Pradaxa.
Jugé « important » en 2016, il devient « modéré », selon l’avis émis le 9/2/2018 par la HAS. Chez B-I, on avoue ne pas comprendre cette décision « qui place la France dans une situation singulière par rapport aux autres pays européens ». Le laboratoire souligne que depuis sa commercialisation en 2012, des études en vraie vie conduites chez plus de 250 000 patients (dont plus de 60 000 en France) ont permis de confirmer le rapport bénéfice/risque de Pradaxa dans la prévention des risques d’AVC liés à la fibrillation auriculaire. Enfin, quelque 8,6 millions de patients sont traités chaque année dans le monde (100 pays), sans que des données nouvelles de pharmacovigilance soient apparues (on sait que B-I a mis à disposition un agent de réversion, Praxbind, permettant de maîtriser les risques hémorragiques sous Pradaxa). Pour toutes ces raisons, Christiane Wijsen, Directrice Générale de B-I Santé Humaine affiche la détermination de son laboratoire avant d’affronter « les prochaines étapes de ce processus », afin que les 100 000 patients traités en France « puissent continuer à bénéficier de Pradaxa ».
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