L'ex-députée de La République en marche (LREM) de Mayotte, Ramlati Ali, a été mise en examen mardi 13 février pour « complicité de fraude électorale ». Son élection, en juin dernier, remportée avec 54 voix d'avance (7 992 voix contre 7 938 voix pour son adversaire Les Républicains, Elad Chakrina), avait été annulée en janvier, en raison notamment du recours à des procurations litigieuses.
L'affaire des procurations litigieuses – une quarantaine de formulaires signés par un major de gendarmerie (mis en examen en août et placé sous contrôle judiciaire), lors de l'entre-deux tours des législatives en juin – avait été l'une des raisons qui avaient conduit le Conseil constitutionnel à annuler l'élection de Mme Ali, dans une décision rendue le 19 janvier.
Pour « complicité d'établissement et d'utilisation de fausses procurations », elle encourt une peine d'emprisonnement maximale de 7 ans.
Je suis « coupable de rien du tout », a affirmé à l'AFP Ramlati Ali, cheffe du pôle médecine, psychiatrie et rééducation au CHM et ancienne maire de Pamandzi. « Moi, la seule chose que j'ai faite, c'est de donner le nom d'un médecin qui pourrait faire des certificats médicaux pour établir des procurations », a-t-elle expliqué. « La justice fait son travail, a-t-elle poursuivi. C'est le travail de mon avocat de prouver mon innocence. »
Le Dr Ramlati Ali était la première femme députée mahoraise et l'un des 27 médecins élus à siéger au Palais-Bourbon. Élue sous l'étiquette PS, elle avait ensuite rejoint le groupe LREM. Elle a indiqué qu'elle se représenterait malgré tout à l'élection législative partielle qui doit avoir lieu les 18 et 25 mars.
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