Pr Nicolas Roche, président de la Société de pneumologie de langue française (SPLF)

« Nous devons mieux faire la promotion de nos activités »

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Publié le 05/04/2018
Nicolas Roche

Nicolas Roche
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LE QUOTIDIEN : L'offre de formation de la SPLF est-elle connue de tous ses bénéficiaires potentiels ?

Pr NICOLAS ROCHE : La Société de pneumologie de langue française (SPLF) propose de nombreuses formations continues qu’il nous faut faire mieux connaître à ses membres et au-delà. Certaines sont présentielles – c’est le cas des ateliers pratiques proposés à la Maison du poumon à Paris (pléthysmographie, épreuve d’exercice, échographie thoracique, etc.) –, mais beaucoup d’autres sont proposées en ligne. Ainsi les Jeudis de la SPLF et les Mardis du Golf (Groupe d’oncologie de langue française) proposent des conférences d’une durée moyenne d’une heure, regardables en direct ou en différé. Si les Mardis sont consacrés exclusivement à l’oncologie, les Jeudis abordent des thèmes très variés susceptibles d’intéresser non seulement des pneumologues, mais également des généralistes, infectiologues, réanimateurs, etc.

Autres formations proposées : le congrès de pneumologie de langue française bien sûr, mais également le séminaire d’approfondissement et de perfectionnement en pneumologie (SAPP) proposé chaque année à l’approche du printemps, les cours du Golf, les journées francophones Alvéole, les journées de recherche respiratoire à l’automne et, enfin, la Mission American Thoracic Society, qui rapporte l’essentiel du congrès américain pour ceux qui n’ont pas pu s’y rendre.

Pourquoi faut-il aussi clarifier les recherches menées ?

Ces dernières années ont vu se développer de multiples cohortes – par exemple l’asthme et la BPCO – avec divers promoteurs comme l’assistance publique de Paris ou l’Inserm, ainsi que des registres mis en place notamment par la Fédération française de pneumologie (FFP). Toutes ces initiatives se distinguent par leurs populations cibles, les questions de recherche posées, certains aspects des méthodes mises en œuvre, etc. Vu de l’extérieur, il n’est pas toujours si simple de s’y retrouver. Pour cette raison, un travail de coordination doit être mené par la SPLF en lien étroit avec l’Inserm et la FFP, afin que les chercheurs, les financeurs, etc., sachent quelles cohortes peuvent correspondre à leurs besoins.

Que prévoyez-vous vis-à-vis du grand public ?

Toutes les institutions pneumologiques ont des fonctions de communication à des niveaux différents : auprès des professionnels de santé (cas de la SPLF et de la FFP), auprès du grand public (cas de la Fondation du souffle, de l’Association asthme & allergies et de l’Association BPCO) et auprès des pouvoirs publics. Or il est essentiel qu’elles parlent toutes d’une même voix, de façon coordonnée, pour être audibles, notamment à l’occasion des Journées mondiales. Une charte de communication vient d’être rédigée, elle est en cours de signature par ces différentes institutions.

Par ailleurs, les instances pneumologiques et les associations de patients impliqués dans la BPCO ont produit un Livre blanc qui nous sert d’outil pour communiquer auprès des pouvoirs publics : des parlementaires s’en sont saisis, et nous espérons que cela nous aidera à mieux faire connaître cette maladie auprès des politiques. Dans le dernier programme de santé du gouvernement, la BPCO est ainsi mentionnée pour la première fois. Ce n’est qu’un premier pas, tout reste à faire, mais nous avons bien l’intention de peser de tout notre poids dans ce domaine. Nous avons aussi relancé les travaux du groupe sur le tabac de la SPLF.

Propos recueillis par la Dr Nathalie Szapiro

Source : Bilan Spécialiste