Un antécédent d’avortement spontané multiplie par quatre le risque de subir un nouvel avortement à l’occasion d’une nouvelle grossesse, selon une méta-analyse britannique publiée jeudi dans le « British Medical Journal ». Les auteurs ont rassemblé les données issues de 13 études de cohortes, et trois études cas contrôles, réalisées dans des pays à haut revenus. Leur analyse a donc porté sur près de 3,4 millions de femmes, dont 0,7 % avait un antécédent d’avortement spontané. Au cours du suivi, plus de 14 000 femmes ont connu un avortement spontané, dont 606 qui avaient un antécédent. Après ajustement pour les facteurs confondant comme l’âge de la mère, le tabagisme ou les carences, le risque d’avortement était multiplié par quatre chez les femmes ayant déjà un antécédent d’avortement spontané.
Le risque d’avortement des femmes ayant un antécédent d’avortement spontané était encore augmenté par d’autres facteurs de risques, comme le diabète ou l’hypertension. Pour les auteurs, ce surrisque pourrait être réduit en agissant sur ces autres facteurs de risque. « Des conseils concernant le mode de vie devraient être délivrés à toutes les femmes qui subissent un avortement spontané », estiment les auteurs, qui insistent notamment sur la lutte contre le tabac et l’obésité. Dans un éditorial accompagnant l’étude, des experts de l’hôpital St Marie de Westminster préconisent également d’intensifier les efforts pour élucider les 20 % d’avortements spontanés dont les causes restent inconnues.
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