« Les anomalies de l'oreille sont un sous-monde ! », observe le Dr Alexandre Marchac, chirurgien plasticien et spécialiste de la reconstruction des oreilles.
Le décollement résultant notamment du défaut de plicature de l'anthélix (le pli du cartilage) et d'un lobe en valgus (très projeté). Toutes les oreilles décollées sont différentes et leur correction était chirurgicale uniquement, depuis 40 ans environ : en 30 minutes par oreille, ablation d'un fuseau de peau sous anesthésie locale (générale pour l'enfant, à partir de 7 ans quand l'oreille a pris sa forme définitive) ; 5 à 10 points de nylon pour plier l'oreille ; port d'un bandeau et éviction scolaire ; un taux de complications de 20 % (chondrite, rare mais grave, cicatrice chéloïde sur cette zone à risque, problème d'asymétrie mal apprécié ou récidivant).
En ambulatoire, en 7 à 15 minutes
Earfold permet de recréer le pli de l'anthélix en ambulatoire (dans une salle propre, possiblement au cabinet du médecin), sous anesthésie locale, en 7 à 15 minutes (pour une ou deux oreilles). « On peut simuler le résultat en pré-opératoire avec un clip de positionnement courbe et lisse et le patient ainsi choisir le niveau de correction souhaitée », souligne-t-il. Les complications post-opératoires sont réduites, les effets de l'intervention définitifs, mais réversibles (si l'on enlève le dispositif). L'indication de choix étant le défaut de plicature, à partir de l'âge de 7 ans. Le dispositif est composé de nitinol (un alliage de nickel et de titane), à l'image des stents cardiaques, une matière à mémoire de forme, de 0,15 mm d'épaisseur, plaqué en or 24 carats biocompatible. Invisible, il est inséré et déployé en sous-cutané sur le cartilage. La cicatrice, de quelques millimètres, sur le devant de l'oreille est hermétique après 6 heures ; elle n'oblige pas à des soins post-opératoires et les fils sont résorbables en 8 à 10 jours. Le recul est de cinq ans pour ce matériel dont l'innocuité est connue de longue date ; une trentaine de chirurgiens sont d'ores et déjà formés à la pose. Enfin, l'otoplastie, quelle que soit la méthode, est prise en charge par l'Assurance maladie dès lors que le retentissement psychologique justifie l'intervention. En clinique, le forfait prévu, réduit, prend en compte la pose uniquement, le dispositif étant payé par le patient (500 euros environ).
D'après la conférence de presse Allergan
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature