Un système d’autosurveillance glycémique est constitué d’un lecteur de glycémie et des réactifs associés (électrodes, bandelettes). Le patient, ou son entourage, peut ainsi évaluer son équilibre glycémique et prendre, si besoin, des mesures en vue de son amélioration.
Pour être commercialisé, un lecteur de glycémie doit répondre aux normes DIN EN ISO 15 197 publiées en 2003 par les instances mondiales de normalisation. En pratique, une glycémie inférieure à 0,75 g/l ne doit pas différer de la valeur de référence de plus ou moins 0,15 g/l et une glycémie supérieure à 0,75 g/l ne doit pas différer de plus ou moins 20 % de la glycémie de référence. Une évaluation de l’exactitude de 27 systèmes de mesure de la glycémie, dont tous ne sont pas disponibles en France, a récemment été publiée (4) qui établi que 41 % des lecteurs commercialisés ne répondaient pas à la norme annoncée.
Si l’on s’intéresse dans cet article aux lecteurs commercialisés en France, les résultats sont bien supérieurs, avec 85 % des lecteurs conforment aux normes. On peut supposer que le système mis en place en France permet d’éviter l’entrée sur le marché de lecteurs peu faibles. Toutefois, comme tout appareil médical, les systèmes de mesure des glycémies capillaires doivent faire l’objet d’une matériovigilance. Celle-ci relève du patient, mais aussi de ses soignants qui doivent mettre en place un contrôle régulier de la qualité des glycémies capillaires, grâce à une glycémie veineuse tous les 6 mois, par exemple.
L’autosurveillance glycémique permet :
- pour le patient de dépister une dérive glycémique transitoire ou durable, détecter et / ou confirmer la survenue des hypoglycémies, d'ajuster son traitement, et en particulier les doses d'insuline, en fonction des résultats, des circonstances de vie (exercice physique, alimentation…) ;
- pour le médecin, plus particulièrement, elle permet d'apprécier le profil glycémique du patient afin d'ajuster au mieux son traitement en fonction de celui-ci ;
- c'est un outil de travail pour le médecin et le patient, qui autour du relevé des glycémies capillaires sur un carnet, peuvent dialoguer, rechercher des solutions face à des situations ou difficultés de la vie quotidienne, ajuster le traitement…
Malgré tout, l'autosurveillance glycémique ne remplace pas le dosage trimestriel de l'hémoglobine glyquée (HbA1c), qui reste la méthode de référence pour évaluer l'équilibre glycémique.
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