Douleurs musculaires sous statines
Les douleurs musculaires sous statines sont relativement fréquentes dans la pratique courante. En pratique, il faut essayer plusieurs statines à petites doses (pravastatine, fluvastatine, rosuvastatine) en faisant des fenêtres thérapeutiques de 4 à 6 semaines entre chaque prescription. Les douleurs sont dose-dépendantes. Il est possible d’utiliser la rosuvastatine en séquentiel grâce à sa longue demi-vie. En cas de persistance des douleurs et/ou de CPK élevées, il faut rechercher une pathologie musculaire sous-jacente.
Hypercholestérolémie familiale et enfants
L’hypercholestérolémie familiale est une des maladies génétiques les plus fréquentes, largement sous diagnostiquée et sous traitée (4). Le traitement médicamenteux de première intention est une statine, en l’absence de contre-indication. Dans certains cas, les enfants atteints peuvent être traités à partir de 10 ans mais le traitement doit être réservé aux spécialistes.
Grossesse et allaitement
Toutes les statines (ainsi que les autres traitements hypolipémiants) sont contre-indiqués pendant la grossesse et l’allaitement.
Sujets âgés
Il n’y a pas de contre-indication d’âge, mais les statines doivent être prescrites avec prudence, à faible dose et sous surveillance hépatique et musculaire chez les sujets âgés. Les effets secondaires sont liés aux co-morbidités et à la polymédication fréquente chez ces patients.
Statines et diabète
Il existe un sur-risque d’apparition de diabète chez les patients traités par statine, notamment chez les personnes âgées. Cependant ce risque est faible (OR à 1.1) en regard du bénéfice CV. Il apparait tout de même plus prudent de surveiller la tolérance glucidique chez les patients à risque de diabète, au même titre que pour les autres traitements à visée cardio-vasculaire et potentiellement diabétogène (ß-bloquants et diurétiques).
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Mise au point
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