AP-HP : 90 situations individuelles traitées en deux ans 

Adopté par la commission médicale d'établissement (CME) en mai 2016, six mois après le suicide du Pr Jean-Louis Mégnien à l'hôpital européen Georges-Pompidou, le plan de prévention des risques psychosociaux des personnels médicaux à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a fait l'objet d'un bilan d'étape, la semaine dernière, devant le parlement des médecins du CHU. 

Parmi les outils et dispositifs prévus, l'entretien annuel individuel commence timidement à devenir réalité, avec 800 entretiens recensés en 2017 dans dix des douze groupes hospitaliers du CHU, soit 9 % des praticiens temps plein (tous statuts). 

Difficultés managériales

Source récurrente de discorde entre médecins, les chefferies de service et de pôle sont passées au scalpel : sur 590 dossiers de renouvellements et de premières nominations, huit PU-PH ont été écartés « à la suite de problèmes de management », note la CME. 547 mandats restent à renouveler avant la fin 2019. 

L'AP-HP a recensé (et tenté de traiter) 90 situations problématiques en 2016 et 2017 : 40 « conflits et difficultés managériales » impliquant 30 PU-PH et 10 PH ; 30 « difficultés d'exercice professionnel, insuffisances professionnelles et problèmes de santé » impliquant 23 PH et 7 PU-PH ; et 20 types de dossiers « disciplinaires [et de] comportement » où, là encore, les PH (13) sont majoritaires (7 PU-PH). 

Dans ce contexte, le CHU francilien a engagé 36 médiations et audits en 2017 ainsi que trois procédures disciplinaires et trois suspensions dont deux par le CHU et une par le Conseil de l'Ordre. 14 praticiens sont en « mobilités effectives ou en cours de mise en place ».

L'AP-HP espère améliorer la participation des médecins aux formations en management. Pour la première session, fin octobre, seuls 21 médecins sur plus de 12 000 praticiens ont bien voulu s'inscrire.