Nouveau lobby pour le privé non lucratif

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Publié le 22/04/2022
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Ils n'appartiennent pas aux mêmes fédérations mais les Espic ont en commun un même modèle qu'ils ont à cœur de défendre. La création, le 31 mars, de l'Alliance des établissements de santé privés d'intérêt collectif (Alliesan) par Unicancer (la fédération des centres de lutte contre le cancer), l'Association des hôpitaux privés sans but lucratif (HPSBL) et la fédération Reinomed, un réseau de soins dans la dialyse, répond à cet objectif. « Nous nous sommes rapprochés pour promouvoir notre beau modèle qui est finalement assez méconnu, explique Michael Canovas, au nom d'Unicancer. Si celui est minoritaire en France, il est majoritaire dans de nombreux pays européens et aux États-Unis. » Cette nouvelle association entend promouvoir des « valeurs communes » et se positionner sur les évolutions du système de santé, notamment le virage ambulatoire ou le parcours de soins, pour établir « une stratégie partagée », ajoute le représentant d'Unicancer.

« L'idée est d'avoir un lieu pour échanger entre nous et élaborer des positions qui pourront être relayées par nos fédérations et défendues auprès des pouvoirs publics » abonde Jacques Léglise, directeur de l'Hôpital Foch, au nom de l'association HPSBL, qui représente 60 % des établissements MCO de la Fehap. « Les Espic ont été un peu oubliés dans les derniers mois par le politique alors que nous représentons 20 % du service public, ajoute-t-il. Or nous avons certains sujets en jachère ». Par exemple, les primes d'engagement collectif, quand une équipe de soignants remplit un certain nombre d'objectifs de qualité, n'ont pas encore été transposées aux Espic. Ceux-ci ne peuvent toujours pas non plus accueillir des stagiaires étrangers.

Ce rapprochement s'inscrit enfin dans la perspective de fusion des branches et des conventions collectives d'ici à 5 ans, à la demande des pouvoirs publics. Un sujet sur lequel les Espic veulent défendre leur attractivité. Les trois membres fondateurs de l'Alliesan représentent 55 000 professionnels de santé.


Source : Le Quotidien du médecin