Pratique avancée des Iade : après les gages d'Olivier Véran aux médecins anesthésistes-réanimateurs, le SNPHAR-e lève son préavis de grève

Dix jours après avoir déposé un préavis de grève pour le 2 février, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-e) a décidé de le lever, estimant avoir eu des garanties de la part du ministre de la Santé. Le syndicat était en désaccord majeur avec Olivier Véran qui s'était prononcé le 10 janvier en faveur de l’inscription des infirmiers anesthésistes diplômés d’État (Iade) dans l’exercice de la pratique avancée.

Pour le SNPHAR-e, cette déclaration « touchait au principe de transfert de responsabilité de l’anesthésie du médecin vers un Iade », « contre l’avis unanime des représentants médicaux de l’anesthésie réanimation (Conseil national professionnel (CNP) et ses composantes : société savante, collège des enseignants, syndicats publics et libéraux) ». Le syndicat militait pour maintenir les décrets structurants (ici et là) de l’anesthésie qui « garantissent la qualité et la sécurité des soins en anesthésie ».

Transfert de responsabilité écarté

A la demande du CNP d’anesthésie-réanimation-médecine-péri-opératoire, le ministre de la Santé a précisé par écrit le 24 janvier son engagement de se conformer au cadre des décrets actuels. « Je n’entends pas revenir sur ces principes qui ne permettent pas à un Iade de réaliser un acte d’anesthésie sans supervision, en dehors de la responsabilité exclusive d’un médecin-anesthésiste-réanimateur », écrit-il. 

Le SNPHAR-e en déduit que le ministre a « cédé à la demande » des médecins anesthésistes-réanimateurs. Il prend acte que « le transfert de responsabilité est une éventualité qui sera écartée des discussions » à venir sur l’évolution statutaire des Iade.

Le syndicat restera néanmoins « très vigilant » quant au respect de cet engagement et en profite pour rappeler que la position du médecin anesthésiste réanimateur est « centrale sur la totalité du parcours anesthésique du patient ».