Hospitalisation privée : accord de branche pour l'attractivité et la reconnaissance des carrières des professionnels de santé

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Publié le 20/03/2023
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Après 18 mois de négociations, la CFDT et l’Unsa ont signé un « accord majeur pour l’attractivité et la reconnaissance des carrières des professionnels de santé » avec les trois secteurs de la branche de l’hospitalisation privée – la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), le Syndicat national des établissements, résidences et services d’aides à domicile pour personnes âgées (Synerpa) et le Conseil national des établissements thermaux (CNETh). Les trois organisations signataires ont salué un accord qui permet de « refondre et de mettre en cohérence des grilles de classifications et d’augmenter les rémunérations minimales conventionnelles, applicables aux établissements sanitaires, médico-sociaux, et thermaux ».

Cette refonte vise à « mieux valoriser les compétences des salariés et tenir compte de la diversité des expertises et des niveaux de technicité des emplois », poursuivent les trois organisations patronales, précisant que 250 000 salariés et 3 200 établissements sont concernés. Le nouveau dispositif répond aussi aux enjeux de parcours professionnels des salariés de la branche.

Salaire minimal par catégorie d'emploi 

Le nouveau système de rémunération comprend ainsi un « salaire annuel minimal par grande catégorie d’emploi » intégrant dans le salaire de base les revalorisations du Ségur (hors secteur du thermalisme non éligible au Ségur). S'ajoutent ensuite des « éléments de rémunération individualisés » valorisant l’expérience professionnelle, l’ancienneté, les missions, les responsabilités et des expertises. Concrètement, dans les secteurs sanitaire et médico-social, le premier échelon du nouveau système de classifications et de rémunérations correspondra pour un employé de services hospitalier (ESH) à un « Smic + 15 % ».

 

Cet accord est « un élément important d’attractivité » pour le secteur du grand âge, se félicite Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa. L’évolution de la rémunération sera un « levier de recrutement et de fidélisation des équipes à l’heure où notre secteur doit recruter plus de 200 000 personnes pour répondre au vieillissement de la population », ajoute-t-il.

Cet accord sera applicable à compter du 1er janvier 2024, « sous réserve de son accompagnement financier par les pouvoirs publics pour passer du dispositif actuel au nouveau ». Les organisations patronales soulignent que ce soutien de l’État est en effet jugé « indispensable pour assurer la mise en œuvre opérationnelle de ce nouveau système dynamique de classifications et de rémunérations ».


Source : lequotidiendumedecin.fr