Industrie pharmaceutique : Servier renforce sa stratégie dans l'oncologie

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Publié le 21/01/2021
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Le laboratoire pharmaceutique Servier affiche un exercice 2019-2020 satisfaisant. Son chiffre d’affaires consolidé s’élève à 4,69 milliards d'euros, en progression de 1,6 % à taux réels, des ventes qui sont réparties à 70 % sur les médicaments princeps et à 30 % sur son activité de médicaments génériques.

La croissance de l'activité princeps résulte principalement de l’augmentation du volume des ventes de médicaments princeps (+ 2,9 % de boîtes sur un an) et d’une bonne performance en oncologie (Oncaspar et d’Onivyde). La cardiologie et métabolisme représente toujours 57 % du CA du groupe. 

En 2019-2020, Servier a confirmé son fort ancrage international (79 % du CA). Il a distribué plus d’un milliard de boîtes de médicaments dans le monde et 9 boîtes princeps sur 10 ont été vendues à l'international.

Cancers difficiles à traiter

Le groupe accélère la transformation entamée après le décès de son fondateur Jacques Servier. À l'horizon 2025, il recentre ses travaux de R&D sur trois aires thérapeutiques : en immuno-inflammation et dans les maladies neurodégénératives (sur des pathologies ciblées) mais surtout en oncologie (en se concentrant à long terme sur les cancers difficiles à traiter comme le cancer – foie, pancréas et certains cancers pédiatriques). En oncologie, le groupe ambitionne de devenir « un acteur reconnu et innovant », explique Olivier Laureau, président de Servier. D'ores et déjà, Servier y consacre 50 % de son nouveau budget R&D (exercice 2020-2021). L'acquisition en juin 2020 de la biotech Symphogen (découverte d’anticorps de nouvelle génération) s'inscrit dans cette stratégie, tout comme le projet d'achat de la division oncologie d’Agios Pharmaceuticals.

Côté pipeline en janvier 2021, le laboratoire totalise 33 projets de recherche (dont 22 en oncologie) et 27 projets en développement clinique.

Alors que la crise du Covid a révélé le besoin de souveraineté sanitaire pour la France et l’Europe, le groupe Servier affirme y contribuer activement. 98 % des principes actifs des médicaments princeps du groupe sont produits en Normandie, sur le site d’Oril Industrie (à Bolbec). Le laboratoire envisage d'investir 100 millions d'euros pour doubler les capacités de production du principe actif du Daflon « afin de répondre à la demande mondiale croissante, avec une empreinte environnementale moindre ».


Source : lequotidiendumedecin.fr