Que sont devenus les bacheliers inscrits en PACES (première année commune aux études de santé) pour l’année 2017 ? Et quel est le profil de ceux qui réussissent dans cette voie ?
Lors de cette rentrée 2017, ils étaient 35 100 candidats à intégrer pour la première fois la PACES. Un an plus tard, seuls 13 % d’entre eux avaient accédé en deuxième année, révèle le rapport 2021 sur l' « état de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation », publié par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche (Mesri). Le résultat s'améliore ensuite : 21 % de ces néobacheliers accèdent à la deuxième année après redoublement. Au total, un tiers d'entre eux poursuivront sur la voie des études de santé. 63 % choisiront médecine, 22 % pharmacie, 8,5 % dentaire et 6,5 % maïeutique.
Le (très bon) parcours scientifique lycéen, la clé
Le suivi publié par le ministère de tutelle illustre sans surprise les inégalités d’accès criantes en fonction du parcours lycéen. Ainsi, l’immense majorité des bacheliers accédant à la deuxième année étaient titulaires d’un bac scientifique. Moins de 4 % des bacheliers non scientifiques candidats ont été admis après redoublement ! Et seuls 0,8 % d’entre-deux avaient réussi dès la première année, soit 16 personnes sur toute la France…
La mention au bac est un marqueur central de réussite. Les mentions « très bien » étaient 73 % à réussir leur PACES – avec ou sans redoublement – contre seulement 45 % pour les mentions « bien », 22 % pour les « assez bien » et 7,5 % pour les « passables »…
« Boucherie » du concours de première année, absence de réorientation possible (très souvent) mais aussi manque de diversification des profils : les derniers chiffres du Mesri sont révélateurs du « gâchis humain » évoqué par Agnès Buzyn en 2018 pour justifier la réforme actuelle des études de santé.
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