Pendant l'épidémie, la machine conventionnelle continue de tourner.
Outre les résultats de l’indemnisation pour perte d’activité octroyée aux médecins libéraux (80 000 praticiens ont validé leur demande pour 4 100 euros d'aide en moyenne), la CNAM a présenté aux syndicats un bilan à la hausse du dispositif des assistants médicaux, lors de la dernière commission paritaire nationale (CPN), mi-juin.
Selon le document dont « Le Quotidien » a pris connaissance, la crise sanitaire n'a pas stoppé les nouvelles embauches d'assistants médicaux malgré un « ralentissement ». Au 5 juin, l’assurance-maladie comptabilisait 1 165 contrats, soit 246 de plus par rapport aux données de la mi-mars (919). Le cap symbolique du millier de recrutements aidés est ainsi franchi, ce qui permet à la caisse d'afficher le succès relatif de ce mécanisme – censé redonner du temps médical en contrepartie de l'accueil de patients supplémentaires.
Plus de 400 ETP
Parmi ces contrats, 764 sont déjà signés – dont 652 avec un généraliste soit 85 % – et 401 sont en cours de finalisation. Ces 764 recrutements représentent l'équivalent de 401 équivalents temps plein (ETP). Dans le détail, 237 assistants ont été embauchés en tiers-temps (32 %), 387 à mi-temps (51 %) et seulement 129 à temps complet (17 %).
Selon la CNAM surtout, le renfort de ces 764 assistants médicaux dans les cabinets libéraux concernés représente un supplément potentiel de 106 000 patients « médecins traitants » pris en charge (par rapport à aux 741 000 de la patientèle initiale) et, pour les autres spécialités, une file active de 251 000 personnes supplémentaires (sur 1,7 million initialement).
Cette dynamique est encouragée par les partenaires conventionnels. L'avenant 8 va permettre d'assouplir l'accès au recrutement pour les médecins en zone sous-dense souhaitant embaucher un assistant à temps plein – le financement étant désormais ouvert sous conditions aux praticiens en solo dans les zones fragiles « d'action complémentaire » (ZAC) et non pas seulement en zone prioritaire (ZIP).
Par ailleurs, les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) en SISA organisées en groupement d'employeurs devraient être autorisées par ordonnance à salarier ces assistants médicaux. La publication du texte est prévue à l’été 2020.
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