Le confinement instauré mi-mars pour endiguer l'épidémie de coronavirus a « freiné considérablement le recours aux soins », malgré un bond des achats de médicaments en pharmacie (phénomène de stockage) et des arrêts de travail, a indiqué lundi l'Assurance-maladie.
L'effet a été immédiat : entre le 18 et le 31 mars, les remboursements ont chuté « entre 80 % et 85 % » pour les dentistes, orthophonistes, orthoptistes et pédicures, qui « ont quasiment cessé leur activité », précise la CNAM. « Très net ralentissement » aussi pour les kinés et sages-femmes (entre -40 % et -50 %), un peu moins brutal pour les transports sanitaires et les laboratoires de biologie médicale (entre -20 % et -30 %) ou les infirmiers (-10 %).
Chez les médecins la tendance a été plus marquée pour les spécialistes (-60 %) que pour les généralistes (-30 %), partiellement préservés par « la montée en charge des téléconsultations », avance la caisse. Ces chiffres donnent une indication relative de la perte d'activité pour ces diverses professions, qui négocient actuellement un mécanisme de compensation avec la CNAM.
Bond des IJ
À l’inverse, les indemnités journalières pour maladie ont bondi de 30 %, alors même que les arrêts de travail dérogatoires (garde d'enfant, malades chroniques) n'étaient « encore que partiellement remboursés ».
Dans l'ensemble, les dépenses (corrigées des variations saisonnières) ont progressé d'à peine 0,2 % par rapport à mars 2019. La tendance sur douze mois a ralenti à 2,8 %, contre 3,1 % en février.
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