Les représentants syndicaux des médecins libéraux saluent la victoire du président sortant Emmanuel Macron, réélu ce 24 avril avec plus de 58 % des suffrages, mais attendent des propositions fortes pour réformer le système de santé, et en particulier la médecine de ville.
Dr Jérôme Marty (UFML-S ) : « Des mesures immédiates sont nécessaires »
Le président de l'UFML, le Dr Jérôme Marty, qui avait fermement appelé à faire barrage contre Marine Le Pen, a présenté ses félicitations au président réélu tout en l'invitant à « l’écoute et la coconstruction » avec les professionnels de santé.
Notre système de santé vit un véritable effondrement et nous sommes extrêmement inquiets face à la période estivalle. Des mesures immédiates à cout terme, à moyen terme et à long teme sont nécessaires, tout doit être fait pour relancer l’attractivité des métiers du soin.
— DrMartyUFML-S 🦐💉💉💉 (@Drmartyufml) April 24, 2022
Dr Franck Devulder (CSMF) : « Ce n'est pas un blanc-seing pour Emmanuel Macron »
Le président de la CSMF, le Dr Franck Devulder, salue « en bon républicain » le président réélu. « Pour des raisons éthiques et de santé publique, le programme de Marine Le Pen ne passait pas. Mais ce n'est pas un blanc-seing pour Emmanuel Macron. Ce qui compte à nos yeux, c'est une réforme en profondeur du système de santé, or les déclarations de l'entre-deux tours sur le salariat des médecins ou le tiers payant intégral ont de quoi nous inquiéter », indique le Dr Devulder. La CSMF restera « très vigilante et attentive » aux propositions qui seront faites dans les prochaines semaines par le nouveau gouvernement.
Dr Jacques Battistoni : « La solution de l'extrême droite a été évitée »
Du côté de MG France, le Dr Jacques Battistoni, qui avait appelé à voter contre le Rassemblement national, se dit « satisfait ». « La solution de l'extrême droite a été évitée, mais son score nous prouve qu'une partie de la population se sent laissée-pour-compte, notamment sur l'accès aux soins et aux services publics. Cela doit être la priorité du prochain gouvernement », estime le Dr Battistoni. MG France se dit « prêt à relever le défi de l'accès aux soins ». « Il faudra aussi clarifier certaines propositions faites par Emmanuel Macron pendant sa campagne. On attend que cela bouge rapidement, il n'y a pas besoin de passer par une grande conférence nationale », juge également le généraliste normand.
Gérard Raymond : « le boulot reste à faire »
« Nous avons sauvé le système de santé et social qui aurait été mis à mal avec Marine Le Pen », souffle rassuré, Gérard Raymond, président de France Assos Santé. « La première menace a été repoussée, reste désormais à travailler sur la transformation de notre système de santé », espère Gérard Raymond, qui attend notamment que le futur ministre de la Santé « mette tous les acteurs autour de la table, les citoyens, les libéraux, pour trouver des solutions sur le premier recours et la coordination des soins ». Emmanuel Macron a notamment promis d’organiser une « convention des parties prenantes », temps d’échange incluant libéraux, hospitalier, représentants d’usagers et collectivités. « Le boulot reste à faire ! Désormais on a 5 ans pour bosser, alors qu'on aurait pu avoir 5 ans à résister ».
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