URPS 2021 : quel syndicat marque des points au niveau national, qui prend le bouillon ?

Les élections professionnelles chez les médecins libéraux ont rendu leur verdict mercredi soir. Au-delà des médecins élus dans chaque région et dans chaque collège (retrouvez la liste complète ici), voici les nouveaux équilibres syndicaux nationaux, en pourcentage des suffrages exprimés, avec les évolutions par rapport au scrutin de 2015.

Collège généraliste : MG France consolide sa position de leader

MG France conforte son statut de syndicat dominant chez les médecins généralistes en passant de 31,29 % des voix en 2015 à 36,58 % en 2021. 

Deuxième dans ce collège, la branche généraliste de la CSMF (Généralistes-CSMF) perd quelques plumes en tombant de 20,25 % à 17,31 % des suffrages exprimés. 

La Fédération des médecins de France (FMF) reste de justesse sur le podium en récoltant 17,18 % des voix des médecins de famille lors de ce scrutin, soit dix points de moins qu'en 2015 (27,62 %).  

Tout proche, l’Union française pour une médecine libre-Syndicat (UFML-S) récolte 17,08 % pour son arrivée dans la compétition généraliste. L'organisation du Dr Jérôme Marty n'était pas présente en 2015 puisque cette association s'est structurée en syndicat en 2017.   

Toujours chez les généralistes, le Syndicat des médecins libéraux (SML) chute de 16,49 % en 2015 à 9,46 % en 2021, une déconvenue pour la centrale de Philippe Vermesch (qui n'atteindrait pas le seuil des 10 %).  

Enfin, l’Union collégiale (UC) qui n'était présente que dans deux régions (Ile-de-France et PACA) passe de 3,78 % en 2015 à 2,18 % en 2021 tandis Jeunes Médecins (avec une liste généraliste seulement dans la région francilienne) obtient 0,22 % des suffrages des omnipraticiens. 

Spécialistes : l'alliance Avenir Spé-Le BLOC, première force incontournable 

La nouvelle Union syndicale constituée par Avenir Spé (scission de la CSMF) et Le BLOC (qui regroupe lui-même les anesthésistes de AAL, les obstétriciens du SYNGOF et les chirurgiens de l'UCDF) devient la première organisation représentative des médecins spécialistes libéraux conventionnés. Elle atteint 39,30 % des suffrages dans ce collège désormais unifié alors que Le BLOC (seul) avait glané 24,22 % des voix en 2015 (en fusionnant le total des voix des deux collèges de l'époque – plateaux techniques et autres spés).     

Deuxième, la branche spécialiste de la CSMF, pilotée par le Dr Franck Devulder, doit se contenter de 22,36 % des suffrages en 2021. Un score en repli par rapport au scrutin de 2015 lors la CSMF (UMESPE) avait récolté 31,67 % de l'ensemble des voix spécialistes (12,37 % dans le collège plateaux techniques et 40,65 % chez les autres spés).

L’UFML-S fait, là encore, une belle entrée chez les spécialistes en se hissant directement sur la troisième place du podium avec 16,67 % des suffrages.

Cette jeune organisation devance deux centrales historiques : le SML d'abord, qui chute chez les spécialistes en passant de 23,86 % des suffrages en 2015 (toujours en fusionnant les deux collèges de l'époque) à 12,02 % en 2021, soit une dizaine de points perdus en cours de route. Même lourde déception pour la FMF qui tombe de haut en passant de 16,68 % des voix spécialistes agrégées en 2015 à 7,5 % cette année. 

Enfin, l’Union collégiale affiche un score de 1,38 % en 2021 (deux fois moins qu'en 2015), Jeunes Médecins se contentant de 0,75 % (mais ces syndicats n'étaient présents que dans deux régions chez les spécialistes).