Moins de médicaments recyclés signifie moins de prescriptions et de gâchis, se félicite Cyclamed

Publié le 18/05/2018

De moins en moins de médicaments non utilisés sont rapportés en pharmacie pour être recyclés, mais c'est bon signe, car cela signifie moins de prescriptions et de gâchis, a affirmé ce jeudi Cyclamed.

En 2017, 11 083 tonnes ont été collectées en France, soit 6,7 % de moins qu'en 2016, a indiqué l'association, chargée de collecter les médicaments non utilisés rapportés par les particuliers en pharmacie.

La tendance n'est pas nouvelle. Depuis que Cyclamed évalue la quantité de vieux médicaments qui traînent dans les armoires à pharmacie des Français ou ailleurs, soit depuis 2010, il constate « une diminution régulière ».

Il y en a 614 grammes par ménage aujourd'hui, contre 672 en 2016, et 878 en 2010, d'après une enquête de l'institut CSA.

En extrapolant ce chiffre, Cyclamed estime que 63 % des médicaments non utilisés sont rapportés en pharmacie, une proportion stable.

De 50 à 42 boîtes par an et par habitant

« Depuis plus de dix ans  [...] la consommation pharmaceutique ne cesse de baisser », malgré l'accroissement et le vieillissement de la population, se félicite Cyclamed. « Nous sommes passés de plus de 50 boîtes de médicaments par an et par habitant en 2005 à environ 42 boîtes en 2017 », estime l'association.

Plusieurs causes à cela : des médecins qui prescrivent moins, des quantités mieux individualisées, des patients qui suivent plus rigoureusement leur traitement, des traitements qui se passent de médicaments, et même « le développement des médecines alternatives ».

Les médicaments collectés par les pharmaciens finissent dans des incinérateurs, dont l'énergie alimente le chauffage ou l'industrie. Ceux qui sont jetés à la poubelle risquent de polluer l'environnement.

Cyclamed a par ailleurs relevé que les Français avaient plus en plus le bon réflexe de jeter à part l'emballage en carton et la notice en papier : ils déclarent être 41 % à le faire, contre 29 % en 2017.

 

(Avec l'AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr