Des expositions à Lyon et à Paris

Collections et résonances

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Publié le 31/05/2022

À Lyon au Musée d’art contemporain, les collections de la famille Robelin, et au musée des Beaux-Arts, le photographe Éric Poitevin. À Paris, Maya Ruiz-Picasso au musée Picasso.

Annette Messager, « Gants-tête », 1999

Annette Messager, « Gants-tête », 1999
Crédit photo : ADAGP

Éric Poitevin, « Sans titre (cerf allongé) », 2005

Éric Poitevin, « Sans titre (cerf allongé) », 2005
Crédit photo : ADAGP

* Au Mac-Lyon, « Une histoire de famille. Collection(s) Robelin », avec 250 œuvres. Une collection internationale commencée dans les années 1970. Depuis 2008, les Robelin suivent une vingtaine d’artistes, commençant avec le mouvement Fluxus, conceptuel et anti-esthétique, puis privilégiant les artistes qui explorent l’abstraction en dessin et photographie comme en peinture. On retrouve les grands contemporains reconnus aujourd’hui, Robert Filliou, Thomas Schutte, Bernard Frize, Annette Messager, Calum Innes, Erik Dietman, Thomas Ruff, et d’autres plus confidentiels. Une collection de couple très personnelle, faite de rencontres et d’amitiés, différente de celle des parents Robelin, qui étaient associés à deux galeries, Bama à Paris et Nelson à Lyon, et qui se poursuit avec leurs enfants. (Jusqu'au 10 juillet, mac-lyon.com)

* Éric Poitevin, qui fait partie des élus des Robelin, a été invité par le musée des Beaux-Arts de Lyon à faire des photos en résonance avec les œuvres de son choix. Le drapé du pleurant médiéval le renvoie à celui qu’il utilise pour son travail à la chambre. Avec le François d’Assise de Zurbaran (1640), c’est une vision plurielle du saint et le questionnement sur les tâtonnements de la reproductibilité des œuvres. Devant la noble dame saxonne de Lucas Cranach (1534), il revoit les nus de l’artiste avec ses Vénus. Et l’Homme au béret noir de Corneille de Lyon est l’occasion d’une réflexion sur le portrait. Les plantes sur fond blanc évoquent les planches des botanistes du XVIIIe. Fils de charcutier, il s’attache au moment où les animaux morts semblent encore vivants, avec Bidault, Franz Snyders, Desportes… Avec des images très construites, il réinterprète la tradition picturale et l’histoire de la photographie. (Jusqu'au 28 août, mba-lyon.com)

* À Paris au musée Picasso, « Maya Ruiz-Picasso, fille de Pablo ». Avec 200 œuvres et de nombreux portraits, on découvre l’attachement du père et la vie familiale de Maya, née en 1935 de l’union du maître avec Marie-Thérèse Walter. Une exposition mise en scène par sa fille Diana Widmaier-Ruiz-Picasso à l’occasion de la dation de 9 œuvres au musée. (Jusqu'au 31 décembre, museepicassoparis.fr)

Caroline Chaine

Source : Le Quotidien du médecin