Retrait des fresques carabines, une décision qui ne fait pas l’unanimité

Publié le 03/02/2023
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Dans une instruction, la direction générale de l’offre de soins (DGOS) demande le retrait des «  fresques carabines à caractères pornographique et sexiste » des salles de garde. Les avis de nos lecteurs sur le web sont mitigés.

Lamentable ! Ils n'ont rien d'autre à faire au ministère de la Santé ? C'est vrai que tout va tellement bien dans les hôpitaux qu'il est urgent de supprimer les derniers lieux de détente. Les fresques sont sexistes ? J'ai passé ma vie dans des hôpitaux avec et sans salle de garde. En tant que femme, je n'ai jamais trouvé ça sexiste et il y avait de très belles fresques. Les selfs où les gens restent en équipe de service et parlent de médecine, c'était par contre hyperdéprimant. Les étrangers nous envient ces salles de garde qui nous permettent de décompresser, rire et créer du lien entre les différentes spécialités. Quand vont-ils arrêter de nous pourrir la vie ?

@M Julie

Je ne me suis également jamais sentie offensée par ces fresques qui étaient plus drôles que méchantes et d'ailleurs les talents qui participaient à leur confection étaient des deux sexes et bien d'accord pour mettre au travail le ministère de la santé sur les vrais problèmes de nos hôpitaux et de nos cabinets de villes.

@Béatrice D

Bonjour, cela me rappelle des souvenirs pénibles et sordides de mon internat, à l'époque où le corps médical était peu féminisé. J'ai en effet enduré ces humiliations visuelles et été témoin d'humiliations (…). Bon débarras ! Ceci dit, je ne souhaite à personne, dans le futur, l'oppression d'autres sources, - religieuses, woke, etc. - au sein de l'internat ou ailleurs à l'hôpital. Laissons les internes respirer, sans oppression !

@Micheline H

Il est faux de dire que l'on n'était pas obligé de passer par « l'internat » pour prendre ses repas, un café, et même plus simplement côtoyer les collègues, sans compter les chambres de garde. Cela est peut-être possible dans certains hôpitaux, surtout à notre époque, mais alors, j'imagine, au prix d'un certain isolement, autrement dit, souvent impossible ? Je suis bien d'accord pour laisser la liberté maximale aux médecins et internes, notamment artistique, mais l'on sait bien qu'il peut s'agir d'un prétexte à la grossièreté, la méchanceté, voire à des comportements carrément délictueux (sauf en milieu médical évidemment, pas de ça chez nous) ? Je suis un homme, loin de la pudibonderie, du wokisme, mais je refuse le bizutage (pseudo-initiatique) et n'accepte pas les comportements agressifs, méprisants, pour le moins, envers les autres, et d'abord envers les femmes que notre culture millénaire et notre tradition courtoise nous obligent à respecter et protéger : il y a dans ces zones de non droit revendiquées des paillards et des carabins sympathiques, mais il y aura aussi toujours trop de gros bras et surtout de grandes gueules qui, avec leur cour, prétendent s'imposer aux autres et généralement pour le compte ou au bénéfice des pouvoirs en place ? Malheureusement toute cette mise en scène va conduire à réduire encore les libertés de tous, pour le coup ; le remède sera, n'en doutons pas, pire que le mal, autre signe des temps ? Faisons « confiance » en priorité au wokisme et à la Grande Soumission ?

@Candide

Trois citations : « Tout ce qui est excessif est insignifiant » (Talleyrand). « L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant » (René Char). « La connerie humaine donne une idée de l'infini » (Ernest Renan, à peine modifié). Ancien Interne de Toulouse, je suis atterré par ces décisions qui fleurent mauvais le totalitarisme, et dont la profonde bêtise est proportionnelle à l'incapacité à prendre celles nécessaires pour stopper la dégradation catastrophique du « meilleur service de santé du monde »…

@Jean Louis C

Saccage des traditions, d'un patrimoine, d'une profession par des fonctionnaires qui ne savent pas ce qu'est la nuit profonde, le stress, la mort en direct, et la chaleur d'un endroit exutoire. Je n'ai pas de mots assez forts pour qualifier ce tréfonds de la bêtise humaine.

@Jean Yves B

Il y a des années ces fresques pouvaient être originales et un défoulement, mais à l'époque actuelle cela devient désuet, banal, car on peut voir ces images partout, dans les films, sur les publicités, dans les gestes, alors que le passé et les bizutages sont ancestraux.

@Philippe c_59

 

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Source : Le Quotidien du médecin