L’urgence pour le nouveau ministre de la santé sera de s'attaquer à la simplification de l'organisation générale de la santé.
Citons André Frossard : « Quand un gouvernement se trompe il n’a qu’une solution, persister dans l’erreur ». Il a donc multiplié ses agences. La simplification du système permettrait de dégager les budgets pour revaloriser les soins. Les 1 440 agences de l’État emploient plus de 450 000 personnes et coûtent chaque année près de 100 milliards d'euros, avait déclaré Charles Prats.
On ne sait pas combien coûtent celles dédiées à la santé ni combien de salariés elles occupent. Elles ont pris tous les pouvoirs.
Un micmac administratif total
Cet empilement d’agences n’est pas seulement un gouffre financier mais également un micmac total, dans lequel les doublons sont légion, voir des clones inutiles ! Ces agences multiplient des comités Théodule, planques bureaucratiques coûteuses ainsi que le nombre de médecins non soignants qui y participent.
Avec les administratifs de l’hôpital, ce n’est pas moins d’un tiers de ces agents qui pourraient être supprimés. Ce serait 100 000 postes. On rejoindrait l’Allemagne qui se contente de 22 % d’administratifs contre 34 % en France. Il y a 12 échelons administratifs entre le ministère et le soignant qui passe trop de temps - plus de 20 % - à l'administration de son cabinet.
Tel est le défi qui attend le futur ministre.
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