Les SMS du congrès Esmo 2022

Le fruquintinib (nouvel inhibiteur du VEGFR1, 2 et 3) pourrait constituer une option thérapeutique dans le cancer colorectal métastatique chimiorésistant, selon l’étude FRESCO. Après échec des traitements précédents, il augmente la survie sans progression (SSP : 3,7 vs 1,8 mois sous placebo) et la survie globale (SG : 7,4 vs 4,8 mois). Le profil de tolérance est acceptable. Des essais, le comparant aux autres traitements de troisième ligne, sont attendus, afin de connaître son positionnement dans la stratégie thérapeutique. 

Deux chercheurs français de Gustave Roussy ont été distingués par l’ESMO ! Le Pr Karim Fizazi a reçu le prix ESMO 2022 pour ses recherches dans les cancers de la prostate et des testicules. Le Dr Bernard Escudier s’est vu décerner le prix Lifetime Achievement Award 2022 pour l’ensemble de ces travaux dans le cancer du rein. 

Le microbiome intratumoral s'associe à des changements immunitaires dans le micro-environnement tumoral de modèles précliniques de cancer du poumon (CP). Chez près de 1 500 patients atteints d'un CP non à petites cellules (CPNPC), la présence intratumorale d’Escherichia améliorait la SSP et la SG, en cas de monothérapie par inhibiteur du check-point immunitaire (mais pas en association à la chimiothérapie). 

Première molécule à cibler une mutation KRAS dans les CPNPC, le sotorasib pourrait devenir le standard dans cette situation. Il possède une AMM conditionnelle européenne pour le traitement de deuxième ligne des CPNPC, présentant la mutation KRAS-G12c (13 % des CP). Les résultats de l’étude de phase III, CodeBreak 200, confirment une amélioration de la SSP à un an (24,8 % vs 10,1 %) et de la qualité de vie, par rapport au docétaxel. 

L’enfortumab védotin, anticorps conjugué, permet un taux de réponse objective de 44 % et une SG médiane de 12,4 mois dans le cancer urothélial métastatique, déjà traité par une chimiothérapie à base de sels de platine et un anti-PD1/PDL1.