Psoriasis

Anti-IL-23 : place à la qualité de vie

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Publié le 14/01/2022
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L’arsenal thérapeutique du psoriasis s’est élargi ces dernières années aux inhibiteurs de l’IL-23, des molécules très efficaces et au profil de tolérance favorable. Le bien-être procuré aux patients mérite aujourd’hui d’être considéré et évalué.
Au-delà de la peau, le bien-être global et psychologique doit être pris en compte

Au-delà de la peau, le bien-être global et psychologique doit être pris en compte
Crédit photo : Phanie

Les inhibiteurs d'IL-23 - tildrakizumab (Ilumetri, laboratoire Almirall), guselkumab (Tremfya, Janssen), risankizumab (Skyrizi, AbbVie) - ont permis un saut en avant dans la prise en charge du psoriasis en plaques chronique sévère, alors que la cytokine ciblée agit tout au début de la cascade de la réaction inflammatoire conduisant à la formation des plaques.

Malgré l’efficacité des traitements actuels, des lésions résiduelles dans des zones difficiles à traiter peuvent persister et être responsables d’une altération substantielle de la qualité de vie des patients. Or, l’enquête internationale Mapp a montré la discordance de perception entre les patients et les dermatologues quant aux facteurs contribuant à la sévérité du psoriasis. « Les dermatologues doivent donc être très vigilants lors de l’évaluation de l’impact du psoriasis sur la qualité de vie et questionner le patient sur ses réelles attentes », souligne la Dr Juliette Jegou, dermatologue à Châlons-en-Champagne. Au-delà de la peau, le bien-être global et psychologique doit être pris en compte.

Alors que l’analyse du score Dermatology Life Quality Index (DLQI) n’est certainement pas suffisante, le questionnaire de l’Organisation mondiale de la santé en cinq points (WHO-5) va être testé en tant que critère d’évaluation principal chez les patients atteints de psoriasis afin d’estimer les améliorations apportées par le tildrakizumab (étude Positive) en vie réelle.

Le psoriasis s’accompagne de comorbidités physiques (maladies cardiovasculaires, syndrome métabolique, rhumatisme psoriasique, maladies inflammatoires chroniques de l'intestin…), mais aussi psychologiques (dépression, anxiété, addictions…), et le fardeau de la maladie est très important. « Les capacités d’adaptation varient d’un patient à un autre, mais également au cours de l’évolution de la maladie psoriasique. L’intérêt d’une prise en charge précoce est majeur pour limiter l’inflammation systémique et rechercher une rémission de la maladie », rappelle la dermatologue.

D’après un symposium d'Almirall lors des Journées dermatologiques de Paris

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin