Les défis démographiques et technologiques auxquels fait face la spécialité imposent de réfléchir à des modes d’organisations des soins, sans doute davantage pluriprofessionnels et avec des prises en charges partagées. « C’est dans ce contexte qu’intervient la mise en place de la forfaitisation », explique le Dr Pierre Sérusclat. Mais de nombreuses interrogations subsistent : « pour l’instant, on ne va pas dans le bon sens selon moi. La réflexion sur la forfaitisation a été entamée uniquement pour la prise en charge ambulatoire à l’hôpital et, à ce jour, on n’a pas du tout réfléchi à une articulation ville/hôpital ! », regrette-t-il.
Surtout, selon lui, il n’est pas possible de s’engager dans cette voie sans mener au préalable une large réflexion sur la pertinence et la qualité des soins. « Ce chantier doit être la pierre angulaire de la réflexion sur le parcours de soins. Ce travail a été fait en rhumatologie, en néphrologie ou en cardiologie, mais toujours pas dans notre spécialité. Et c’est la raison principale pour laquelle, à mon avis, on se retrouve aujourd’hui face à une impasse sur la forfaitisation. On ne peut pas la concevoir uniquement pour des épisodes ponctuels de soins, sans réfléchir à sa place dans le parcours de vie d’un patient diabétique », estime le spécialiste.
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