On connaît la place qu’occupent aujourd’hui les divers médicaments agissant comme agonistes du récepteur du GLP1 (arGLP1). Ils sont tous administrés par voie injectable sous-cutanée, quotidienne ou hebdomadaire. Cette fois, c’est une forme par voie orale qui est à l’essai, proposée par un grand groupe pharmaceutique qui avait peu investi dans le diabète jusqu’alors. Trois doses ont été testées (40, 80 or 120 mg, deux fois par jour) sur 8 semaines dans un essai de phase 1 (1). La baisse d’HbA1c, – 1,3 à – 1,6 % (autour de 8,5 % de basale) est très marquée, et la perte de poids plus modeste, – 2,5 à – 3,7 kg. Les effets indésirables sont assez habituels pour la classe.
Des effets plus modestes
Le laboratoire Pfizer s’est enfin intéressé au diabète de type 2. La possibilité d’utiliser les bénéfices de la classe des arGLP1, en ayant recours à la voie orale, peut constituer un progrès significatif dans un futur proche. Cependant, les plus puissants effets, à la fois glycémiques et pondéraux, des injectables hebdomadaires, très bien acceptés, comme le sémaglutide et bientôt le tirzepatide, pourront limiter la diffusion de ces nouveaux arGLP1 oraux. Seuls les patients nous apprendront si la voie injectable est un réel obstacle. On peut quand même en douter.
Professeur Émérite, Université Grenoble-Alpes
(1) Ono Ret al. A phase 1 study to evaluate the safety, tolerability, pharmacokinetics and pharmacodynamics of danuglipron (PF-06882961), an oral small-molecule glucagon-like peptide-1 receptor agonist, in Japanese adults with type 2 diabetes mellitus. Diabetes Obes Metab. 2023 Mar;25(3):805-814. doi: 10.1111/dom.14928
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