Après un cancer du sein

Publié le 31/10/2019
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Toutes les femmes ne sont pas ménopausées après un cancer du sein. Toutes celles qui ne l’étaient pas au moment du diagnostic devraient bénéficier d’une contraception efficace. En effet, quelle que soit sa durée, l’aménorrhée après traitement n’est pas prédictive de la ménopause ni de la fertilité. Et les tests sanguins ou échographiques évaluant la réserve ovarienne ne sont pas assez fiables pour être utilisés en pratique quotidienne.

Dans ce contexte, la contraception hormonale, œstroprogestative (OP) ou progestative, est contre-indiquée, quel que soit le type de cancer, la durée de rémission ou la forme galénique. Les modalités contraceptives efficaces disponibles comprennent le DIU au cuivre, la contraception permanente féminine (ligature tubaire), la vasectomie. La contraception d’urgence par lévonorgestrel 1,5 mg ou par acétate d’ulipristal n’est pas contre-indiquée, la balance bénéfices risque étant favorable dans cette indication.

Notons enfin qu’il n’y a pas d’impact négatif d’une grossesse sur le cancer du sein. Une femme peut donc programmer une grossesse après rémission et avis favorable oncologique une fois passés les 2 à 3 ans constituant le pic de récidive.

Gynécologue Obstétricien, CH Loire Vendée Océan, Challans

Communications de la Dr Olivia Nguyen (Paris) lors de la session « L’après cancer du sein »

Dr Teddy Linet

Source : Le Quotidien du médecin