Un lien entre maladie cœliaque et endométriose

La maladie cœliaque (MC) touche deux fois plus les femmes que les hommes et, alors que sa prévalence est de 1 % globalement, elle atteint 4 à 8 % chez les femmes atteintes de troubles de la fertilité (1).

L’endométriose est intriquée avec la MC et peut être citée comme symptôme primaire de la maladie (2, 3). Et, après un an d’éviction du gluten, 75 % des patientes constatent une réduction de leurs symptômes de l’endométriose.

« Il est important que les médecins envisagent un dépistage de la MC chez leurs patientes ayant une endométriose, même en l’absence de symptômes gastro-intestinaux, ce qui est une possibilité », a affirmé le Pr Bruno Bonaz, Hépato-gastroentérologue au CHU de Grenoble, lors de la journée mondiale de l’Endométriose, le 24 mars, dernier, dans le cadre d’une communication de Dr Shär.

On retrouve par ailleurs dans la littérature une association entre MC et d’autres troubles reproductifs : infertilité inexpliquée (3), avortement (4), déformation congénitale (5), naissance prématurée, retard de croissance intra-utérin (4) et complications lors de l'accouchement (5, 6). Les femmes atteintes de MC doivent évidemment suivre un régime d'éviction strict, en particulier pendant la grossesse, notamment pour éviter des carences en zinc, vit B12, acide folique, qui sont fréquemment observées (7).

Enfin, la MC augmente de 30 % le risque de fractures lors de l'ostéoporose, de69 % en ce qui concerne la hanche.

(1) Fortunato F et al. The Scientific World Journal (2014)
(2) Caserta D et al. Clin Exp Obstet Gynecol. 2014;41(3):3468
(3) Stephansson O et al. Hum Reprod. 2011 Oct;26(10):2896-901
(4) Ludvigsson J et al. Gastroenterology 2005; 129:454-63
(5) Ban L et al. BJOG. 2015;122(13):1833-41
(6) Abdul Sultan A et al. Am J Gastroenterol. 2014;109(10):1653-61
(7) Vici G et al. Clin Nutr. 2016 May 7