C’est un vent de révolte qui a soufflé lors de la session « L’innovation en psychiatrie : comment se donner les moyens de changer le futur ? ». La Pr Anne Sauvaget (Nantes) a dénoncé le non-remboursement en France (contrairement à l’Allemagne, l’Angleterre, le Canada, etc.) de la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS) dans la dépression résistante, ce qui constitue une perte de chance pour les patients. L’avis de la HAS, rendu en juillet 2022, va à l’encontre des recommandations internationales [lire p. XX]. La rTMS est une technique non invasive et indolore de stimulation cérébrale qui présente un niveau de preuve de grade A dans les dépressions résistantes : diminution de 50 % des symptômes chez plus d’un patient sur deux. Un patient sur trois est en rémission à la fin de la cure. Ce qui interroge encore plus, c’est que la rTMS vient d’être reconnue par l’HAS pour le traitement de l’aphasie après un AVC. Y aurait-il deux poids deux mesures ?
Deuxième exemple donné par le Pr Raphaël Gaillard (Paris), celui des cinq antipsychotiques de deuxième génération développés après 2005 : palipéridone, lurasidone, cariprazine, brexpiprazole, asénapine. Aucun n’est disponible en France, alors qu’ils le sont dans tous les autres pays européens !
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