Penser à Tropheryma whipplei

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Publié le 10/12/2021

Crédit photo : phanie

Une infection à Tropheryma whipplei (Tw) doit être évoquée devant un rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) ne répondant pas ou s’aggravant sous traitement de fond (DMARD), comme le montre une étude réalisée à partir des données du registre national WHIRIC. Au total, 73 patients ont été inclus, majoritairement des hommes, avec un diagnostic de RIC. Les DMARDs conventionnels synthétiques, biologiques ou synthétiques ciblés n’ont pas amélioré le RIC chez 51 % des patients. Ils se sont accompagnés d’une aggravation dans 34 % des cas ou de l’apparition de manifestations extra-articulaires dans 27 % des cas. Au moment du diagnostic d’infection à Tw, 100 % des patients présentaient une atteinte articulaire périphérique, 33 % une atteinte axiale, 11 % une atteinte enthésique et 84 % des manifestations extra-articulaires (digestives, élévation de la CRP, hypoalbuminémie…). L’initiation du traitement anti-infectieux s’est majoritairement accompagnée d’une guérison de l’infection à Tw et d’une rémission rapide du RIC, permettant l’arrêt des DMARDs et de la corticothérapie.

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin