La tension monte entre le Syndicat des thanatopracteurs (SPTIS) et les associations de défense des malades du VIH. Alors que la levée d'interdiction de soins de conservation des défunts porteurs du VIH ou d'une hépatite virale doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018, les thanatopracteurs ne semblent pas l'entendre de cette oreille. En adressant une pétition à Agnès Buzyn la semaine dernière, ils dénoncent les risques qu'encourent les praticiens, en prodiguant des soins aux personnes décédées séropositives ou atteintes d’hépatites virales.
Une pétition à laquelle répondent aujourd'hui 20 associations de défense des malades dans une lettre ouverte au président du syndicat des thanatopracteurs, Cédric Ivanes. Dans ce texte, les associations rappellent que cette décision a fait "l'objet de plusieurs réunions de concertations pilotées par la DGS (...) avec la participation des représentants des professionnels du secteur funéraire, dont vous-même en tant que représentant du SPTIS". Les 20 associations* ont ainsi demandé le retrait de cette pétition, en précisant qu'elle s'appuyait "sur une série de mensonges, contre-vérités et stigmatisation".
*Act Up-Paris, Act Up Sud-Ouest, Actif Santé, Actions Traitements, AIDES, ARCAT, ASUD, CiGales, Le Collectif Hépatites Virales (CHV), Le Collectif TRT-5, Dessine-moi un mouton, Elus Locaux Contre le Sida, Envie, Nova Dona, Sida Info Service, Sidaction, Sol En Si, SOS Hépatites, SOS homophobie, Transhépate.
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