Chien enragé : 16 personnes vaccinées à Saint Etienne, 6 toujours recherchées

Publié le 24/05/2015

Crédit photo : CMEABG-UCBL-JOUBERT/PHANIE

Seize personnes ayant été en contact, entre le 7 et le 16 mai avec un Bull Terrier décédé de la rage, ont reçu un vaccin antirabique au CHU de Saint-Étienne, selon la préfecture de la Loire. "La recherche de six hommes d'une trentaine d'années ayant été vus en contact avec ce chien couleur blanche et qui l'ont caressé se poursuit toutefois", a indiqué Nathalie Guerson, directrice de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) de la Loire. La cellule d'information du public (04 77 48 47 58) mise en place à la préfecture de la Loire a reçu une trentaine d'appels de personnes ayant été en contact avec le chien décédé ou avec des chats errants du quartier de La Romière, où il résidait sur la commune du Chambon-Feugerolles (Loire).

De son côté, la police a auditionné le propriétaire et le détenteur du chien incriminé, ainsi que plusieurs personnes de leur entourage, "pour déterminer le nombre et l'identité des personnes ayant pu être en contact avec ce chien acheté en Europe de l'Est et qui a contracté le virus de la rage lors d'un récent séjour en Algérie", selon la police. Une dizaine de jours après son retour d'Algérie, du 21 avril au 7 mai, l'animal prénommé Sultan, est mort dans la nuit du 17 au 18 mai, après avoir mordu deux personnes: son maitre et un voisin, alors qu'il s'en prenait au chien de ce dernier.

Une douzaine de personnes se relaient à la cellule d'information du public, au coté d'une dizaine d'autres qui gèrent le centre opérationnel départemental de la préfecture de la Loire et des policiers, pompiers et employés municipaux sont mobilisés sur le quartier de La Romière, dans cette commune de l'Ouest de l'agglomération stéphanoise. Ils y procèdent notamment à la capture d'animaux errants, principalement des chats qui sont placés en observation pendant la quinzaine de jours correspondant à la période d'incubation du virus.

Les cas de rage, comme celui décelé sur ce chien de retour d'un pays où la maladie n'a pas été éradiquée, sont extrêmement rares en France, pays reconnu indemne de la rage depuis 2001. Le dernier cas d'animal jusqu'alors recensé par les autorités remontait à 2013 dans le Val d’Oise. Il concernait un chaton ramené du Maroc. Un homme est par ailleurs décédé de la rage en Ile-de-France en avril 2014, de retour d'un séjour prolongé au Mali.


Source : lequotidiendumedecin.fr