L'association de consommateurs UFC-Que choisir a demandé ce jeudi aux sénateurs de voter la proposition de loi LREM visant à faciliter la résiliation des complémentaires santé, qui pourrait selon elle générer « 1,2 milliard d'euros » d'économies pour l'ensemble des assurés.
Réclamée par Emmanuel Macron en décembre pour répondre à la crise des Gilets jaunes, la résiliation « sans frais et à tout moment » après un an de contrat avait été adoptée fin mars par les députés, mais la Commission des affaires sociales du Sénat avait vidé le texte de sa substance en avril.
Frais de gestion
Cette réforme « ne doit pas être écartée par dogmatisme », avertit l'UFC-Que choisir, qui avait déjà soutenu la mesure en début d'année, face au tir de barrage des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance, soutenus par les syndicats.
Pointant les frais de gestion de ces organismes, qui « augmentent rapidement et représentent plus de 21 % des cotisations » (35,7 milliards d'euros collectés en 2017), l'association affirme que « les économies potentielles sont substantielles » et pourraient donc atteindre, selon (ses) estimations, 1,2 milliard d'euros par an pour l'ensemble des assurés.
Les retraités, qui paient « les cotisations les plus élevées », en « seraient les grands gagnants », ajoute-t-elle, jugeant cette réforme utile tant pour le pouvoir d'achat que pour l'accès de tous aux soins.
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