Lentement mais inexorablement, depuis la fin des années 1980, le nombre de cas de maladies luxantes de hanche (ou MLH pour luxation, subluxation, hanche luxable et dysplasie) découvertes trop tardivement poursuit sa progression. Au point de devenir un vrai problème de santé publique avec le risque potentiel de 1 200 à 16 000 MLH par an en France non détectées à temps. On pensait pourtant la question réglée. Or si le taux de MLH n’a pas varié avec les années, aux alentours de 1 % des nouveau-nés avec une incidence plus élevée en Bretagne et dans la Creuse, le nombre de cas de luxations congénitales de hanche dépistées trop tard, (au-delà de l’âge de 4 mois) s’est, en revanche, envolé depuis 2003 avec une trentaine de cas par an, contre une dizaine dans lesannées 1990.
Un dépistage clinique défaillant
« Les MLH de diagnostic tardif ont plus que triplé, s’alarme le Dr Alain Bocquet, pédiatre de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (Besançon). Nous constatons une aggravation du nombre de luxations de hanche non diagnostiquées avec de plus en plus d’enfants qui le sont à l’âge de la marche, lorsque le traitement est plus difficile, plus long, laissant plus de séquelles. Un dépistage clinique défaillant et un manque de compétence dans la réalisation et l’analyse des échographies sont en cause ».
Le diagnostic de MLH repose, en effet, en premier lieu sur l’examen clinique, primordial et obligatoire en maternité, mais qui doit être répété lors de chaque examen systématique du nouveau-né et du nourrisson jusqu’à l’acquisition de la marche. En cas de doute clinique ou de facteur de risque, l’échographie est l’imagerie de choix avant 4 mois car la hanche est alors en grande partie cartilagineuse.
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