Les ouragans José, Irma et Maria qui ont frappé en septembre dernier les Antilles françaises ont causé des dégâts matériels considérables, provoqué la mort de quelques habitants et occasionné de très nombreuses blessures, notamment à Saint-Barthélémy et Saint-Martin. Les pouvoirs publics s'étaient alors mobilisés pour proposer des secours mais leur organisation pilotée depuis la métropole avait suscité des polémiques.
Lors du dernier congrès de médecine générale France (CMGF), à Paris, les Drs Anne Criquet-Hayot, généraliste à Fort-de-France et Virginie Blons, généraliste à Rennes, sont revenus sur cet épisode.
« La population a été choquée que les secours arrivent 5-6 jours après l'ouragan et que les médecins locaux qui souhaitaient intervenir n'aient pas pu partir », commente Anne Criquet-Hayot.
Le Dr Virginie Blons a fait partie des équipes de secours envoyées de l'Hexagone. « Nous avons eu du mal à accéder à Saint-Martin, et une fois arrivés sur place, nous avons découvert la catastrophe », explique-t-elle. La généraliste détaille la prise en charge médicale de la petite traumato, des fractures, des plaies mais aussi de la prise en charge du stress post-traumatique pour les enfants.
Prenant du recul sur les événements, Anne Criquet-Hayot invite les autorités à « anticiper et à mieux se préparer » à ce type de catastrophe naturelle. « Toutes les années, il y a des cyclones, observe-t-elle. Il faut que la population et les médecins soient prêts pour intervenir en urgence et être opérationnels immédiatement pour les prochains qui nous toucheront. »
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