La publication dans Journal of Hepatology d'une étude montrant un bon rapport coût efficacité du dépistage universel de l'hépatite C est un argument de plus en sa faveur. L'Association française pour l'étude du foie (AFEF) le préconisait en 2017, et l'a répété en mars 2018, lors de la publication de ses nouvelles recommandations concernant la prise en charge de l'hépatite C. Car selon ces experts, l'enjeu est simple : si l'on souhaite en finir avec les infections par ce virus avant 2025, un dépistage universel est le préalable indispensable.
Différentes stratégies de dépistage ont été comparées
Pour réaliser cette étude soutenue par l'ANRS et conduite par une équipe de l'Inserm, « les scientifiques se sont appuyés sur les données de l’enquête de séroprévalence menée en 2004 par l’InVS qu’ils ont appliquées à la population générale résidant en France, âgée de 18 à 80 ans, excluant les personnes atteintes d’une infection chronique par le VHC et déjà diagnostiquées », indique le communiqué de l'Inserm. Une modélisation de différentes stratégies de dépistage a pu être élaborée : uniquement sur les personnes considérées à risque ; tous les hommes de 18 et 59 ans ; tous les sujets de 40 à 59 ans, ou encore de 40 à 80 ans ; ou enfin toutes les personnes de 18 à 80 ans - dépistage universel. Au final, cette dernière solution apparaît la plus probante à condition qu'une prise en charge de ces patients soit alors rapidement entreprise.
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