Suite à un cas de tuberculose pulmonaire bacillifère diagnostiquée en 2016 dans un Ehpad des Alpes-Maritime, le BEH de cette semaine revient sur la stratégie de surveillance des personnes proches du malade (« sujets contacts »). À savoir, certains pensionnaires et membres du personnel de l’Ehpad. L’article publié s’interroge sur la pertinence des recommandations actuelles concernant le suivi et la détection d’éventuelles infections tuberculeuses.
En effet, en application des recommandations, le dépistage chez les résidents de plus de 80 ans, consistait en un examen clinique et une radiographie tous les six mois durant deux ans, avec un scanner thoracique en cas de radiographie douteuse.
Après la détection d’un cas de tuberculose maladie, la stratégie de surveillance au sein de cet Ehpad a été modifiée avec l’accord des résidents et de leur famille, utilisant en particulier une intradermo-réaction à la tuberculine (IDR) et le test immunologique IGRA : QuantiFeron®–TB Gold Plus, chez 35 résidents. Il a été possible de détecter des infections tuberculeuses latentes (ITL) chez 5 patients (2 IDR et 5 tests IGRA positifs). 3 des 30 résidents avec des immunodiagnostics négatifs présentaient une lymphopénie (< 500/mm3) et ont eu un suivi radiographique. La surveillance radiographique a pu être abandonnée chez 27 résidents.
Revoir certaines recommandations ?
Les auteurs de cet article du BEH regrettent que « les recommandations françaises actuelles proposent un dépistage par radiographies pulmonaires pour les sujets de plus de 80 ans », sans recherche d'une infection tuberculeuse latente (ITL), et sans préciser la fréquence, ni la durée de ce suivi. Par ailleurs, ce schéma de surveillance radiographique paraît particulièrement lourd, surtout pour cette population âgée.
Les auteurs concluent : « Il nous paraît légitime de prendre en considération l’intérêt de l’utilisation d’un test IGRA chez les sujets de plus 80 ans ».
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