Don du sang : une discrimination pas très positive…

Santé publique Le don du sang est une marque individuelle de générosité. Cependant, afin de limiter les risques infectieux, les établissements de transfusion sanguine limitent leur collecte aux personnes « saines ». Ainsi, ils ont exclu durant de nombreuses années ce don aux homosexuels (ils peuvent depuis peu, sous condition d’abstinence d’un an, donner leur sang). À côté, une recherche de contamination au décours de voyages, de certaines pratiques sexuelles est systématiquement effectuée.

Cependant, je suis surpris par le questionnaire pré-don que doivent remplir les généreux volontaires. Chapitre C, on trouve cette question (item 30) : « Avez-vous été traité par acupuncture, mésothérapie, ou pour une sclérose des varices ? ». Si le futur donneur répond par l’affirmative, il sera écarté des dons.

On voit donc que ces pratiques médicales peuvent être, aux yeux des dirigeants de ces centres, responsables d’une contamination des patients. Autrement dit, les praticiens exerçant la mésothérapie l’acupuncture ou effectuant une sclérose des varices peuvent transmettre certaines pathologies infectieuses à leurs patients. C’est un peu choquant car les médecins sont conscients des risques engendrés par la non-utilisation de matériel stérile (d’ailleurs lors de ces pratiques le matériel utilisé est jetable), et génère un discrédit sur le travail de nos confrères. J’ai interrogé certains patients qui avaient donné leur sang et avaient rempli cette rubrique. Ils m’ont clairement exprimé leur doute quant à la stérilité du matériel utilisé par nos collègues. Triste réalité qui va stigmatiser une nouvelle fois la pratique de certains confrères. Heureusement que ce questionnaire n’est diffusé qu’auprès d’une frange très réduite de la population !

Vous aussi, vous voulez réagir à l’actualité médicale ? Adressez-nous vos courriers accompagnés de vos nom, prénom et lieu d’exercice à redaction@legeneraliste.fr