"J'en veux terriblement aux sénateurs qui ont déposé cette saisine. Ils sont menés par la droite la plus réactionnaire et conservatrice, qui n'en a cure des droits des enfants". Le généraliste Gilles Lazimi, coordinateur des campagnes contre les "violences éducatives ordinaires", s'est déclaré "sidéré" et "révolté" arès la décision du Conseil constitutionnel du refus des violences corporelles des parents envers les enfants, telles la fessée, inscrit dans la loi Egalité et citoyenneté.
Les sages ont pris cette décision pour des raisons de pure forme, au motif que la disposition, qui excluait "tout recours aux violences corporelles", ne présentait "pas de lien" avec le projet de loi initial.
La disposition concernant les violences corporelles des parents envers les enfants était jugée fondamentale contre la maltraitance par ses partisans, bien qu'elle soit symbolique et ne constituait pas une interdiction en tant que telle. Cet article de la loi Egalité et citoyenneté, votée définitivement au Parlement le 22 décembre 2016, avait complété la définition de l'autorité parentale dans le Code civil, en excluant "tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles". Cette règle civile dénuée de toute portée pénale avait vocation à être lue aux couples au moment du mariage.
Etaient visées notamment, les gifles, les fessées, le fait de tirer les oreilles ou les cheveux ... Dans leur saisine le 27 décembre, les sénateurs LR avaient pour leur part contesté "l'interdiction des fessées des parents données à leurs enfants".
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