La chondroïtine sulfate serait aussi efficiente que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) fréquemment prescrits pour traiter une gonarthrose douloureuse selon un essai clinique dont les résultats sont parus dans Annals of the Rheumatic Diseases.
La gonarthrose est souvent traitée par AINS et/ou paracétamol. Cependant, en raison des effets indésirables associés à l’usage de ces médicaments sur le long terme, des alternatives seraient nécessaires.
Une équipe de chercheurs internationale ont donc conduit un essai clinique incluant 604 patients de plus de 50 ans enrôlés entre juin 2014 et octobre 2015 dans cinq pays européens (Belgique, Suisse, Italie, Pologne et République Tchèque). Ils ont ensuite été divisés en trois groupes au hasard afin de recevoir un traitement quotidien différent. Le premier groupe s’est vu prescrire 800 mg de chondroïtine sulfate contenant un principe actif hautement purifié et 200 mg de ce qu’ils croyaient être du celecoxib, le second groupe a eu du celecoxib et un placebo qu’ils pensaient être de la chondroïtine sulfate et enfin le dernier groupe a reçu deux placebos. Les patients ont été suivis pendant 6 mois par la suite afin d’analyser les effets des différents traitements donnés. La douleur, les fonctions articulaires, et l’acceptabilité des médicaments ont été évaluées à l'aide de systèmes de notation aux jours 30, 91 et 182.
Les résultats démontrent clairement que la douleur comme les fonctions articulaires s’améliorent de manière significative avec chacun des traitements dès le 30e jour et que les effets persistent jusqu’à 6 mois. Néanmoins, l’atténuation de la souffrance et l’évolution des fonctions articulaires étant nettement meilleurs à 3 et 6 mois avec le celecoxib ou la chondroïtine. « Ce rapport bénéfice/risque convaincant met en évidence l’intérêt potentiel de la chondroïtine sulfate dans le traitement de l’ostéoarthrite du genou au vu des risques cliniques associés à l’usage chronique des AINS et du paracétamol, en particulier chez les personnes âgées nécessitant un traitement à long terme », argue les auteurs.
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